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17.11.2017
Durant leur Tour d’Allemagne, les producteurs allemands, belges et français réaffirment l’objectif d’un prix rémunérateur en UE
Bruxelles, Göttingen, le 17 novembre 2017 : Lors de leur Tour d’Allemagne, les producteurs de lait français et belges apprirent à apprécier plus que le jarret de porc et la choucroute. En trois journées de visite qui les emmenaient en Rhénanie du Nord-Westphalie et en Bavière en passant par la Rhénanie-Palatinat et la Bade-Wurtemberg, ce sont les échanges avec les homologues allemands qui laissaient la plus forte impression. L’invitation avait été lancée par le MEG Milch Board et le European Milk Board (EMB) dans le cadre de la Commission internationale de regroupement des producteurs de lait (CIRPL).
Emmanuel Binois de l’organisation des producteurs français France MilkBoard Grand Ouest est impressionné par les discussions en Allemagne : « Durant les conversations, il nous est apparu clairement que leurs problèmes de couverture des coûts et de relations avec les laiteries privées et coopératives sont les mêmes qu’en France. Il est évident que nous, éleveurs laitiers, devons collaborer au niveau européen afin de gagner en poids, tant du point de vue politique qu’économique. »
Selon la devise « L’union fait la force », l’organisation de producteurs WAFAB se mobilise aussi en Belgique pour apporter une valeur ajoutée à ses propres produits. En joignant leurs forces pour la vente, l’achat et la commercialisation, les producteurs adhérents entendent pouvoir négocier sur un pied d’égalité avec les laiteries. Pour Jürgen Müller de la WAFAB, il faut faire preuve d’innovation : « Il nous faut trouver de nouveaux produits à valeur ajoutée qui nous affranchissent des cours sur le marché mondial. »
Axel Walterschen du conseil d’administration du MEG Milch Board se félicite du succès du Tour. Selon lui, la solidarité entre les producteurs de lait européens, qui s’est à nouveau exprimée durant le voyage, joue un rôle important : « Personnellement, j’ai vraiment à cœur d’échanger avec mes collègues. Car au travers de ces contacts, force est de constater que les éleveurs laitiers français et belges ne sont pas nos adversaires mais qu’au contraire, ils se battent comme nous pour peser plus sur la filière du lait. »
Silvia Däberitz, responsable du bureau de l’EMB, observe que les choses se décantent du côté du lait. Ces dernières années, les producteurs de lait se sont, selon elle, retroussé les manches. Au travers des Milchboards et des organisations politiques telles que l’EMB, des structures ont été créées qui permettent aux producteurs de participer plus activement aux décisions politiques et économiques. « Nous devons consolider ces structures et continuer à nous mobiliser en force.
C’est notre mission. La mission des élus est de mettre en place un cadre juridique qui appuie effectivement le regroupement des producteurs et qui les prémunisse des crises sur le marché du lait », affirme Silvia Däberitz. Dans le débat politique, l’EMB promeut, en guise de mécanisme réaliste de gestion des crises, le programme de responsabilisation face au marché.
Dans le débat politique en France, un possible changement de cap se dessine actuellement selon Emmanuel Binois du FMB : « Les signaux envoyés par le Président Macron sont positifs. Il nous a fait savoir qu’il soutenait les lois qui prévoient un futur calcul des prix basé sur les coûts de production. »
Un prix du lait qui reflète les coûts de production constitue une importante revendication des producteurs de lait en Europe. Ils continueront de se mobiliser à l’avenir autour de cet objectif. Et pas chacun de son côté mais tous ensemble !
L’alliance baptisée Commission internationale de regroupement des producteurs de lait (CIRPL) œuvre dans le cadre du European Milk Board afin d’améliorer la mutualisation entre les éleveurs laitiers dans les différents pays de l’UE. L’objectif de cette collaboration est le renforcement de la position des producteurs sur le marché. Les coûts de production doivent servir de socle à la définition des prix lors de la contractualisation et les producteurs de lait ne doivent pas être contraints de « subir » les prix mais être en mesure de les négocier.
Voici une vidéo (en allemand) du Tour de la CIRPL
