La cotation du beurre poursuit son ascension. Mi-mai, à 6 000 €/t, elle dépasse de 1200 € son niveau de l’an dernier. Les stocks sont aussi plus bas qu’en 2017. Le marché est donc extrêmement tendu et les cours de fin d’été pourraient dépasser la barre des 7 000 €/t. Certains industriels de l’agroalimentaire ont anticipé leurs achats, d’autres qui pariaient sur un pic de collecte européenne au printemps, accompagné d’un fléchissement des prix, subiront la pénurie. Quoi qu’il en soit, c’est une bonne nouvelle pour le prix du lait en 2018. Tout comme la hausse assez nette de la poudre 0 % (210 € en un mois), cela malgré un nouveau déstockage important de la Commission : 42 000 t au prix minimum de 1155 €/t, plus élevé que l’adjudication du mois d’avril à 1050 €/t. C’est une preuve que la demande mondiale de protéines laitières ne faiblit pas. Cette demande est aussi accentuée par la remontée du prix du pétrole qui donne aux pays producteurs les moyens de s’approvisionner. Enfin, la parité euro/dollar est favorable aux exportations euro­péennes. On peut imaginer une cotation de la poudre qui approcherait ou dépasserait les 2 000 €/t. Dans cette situation, ce sont les négociations avec les GMS qui seront un frein pour le prix du lait au second semestre.